Programme pays Niger

Avec sa superficie de 1,27 million de km2, le Niger est environ 30 fois plus vaste que la Suisse. Sa croissance démographique est forte et sa population dépasse les 20 millions d’habitants. Le Sahel, qui couvre la partie sud-ouest du pays, est constitué à 60 % de désert. Le reste est composé de régions semi-arides. Résultat : seule une petite partie des terres est cultivable dans le sud du pays. Les pluies sont insuffisantes ou irrégulières et les sécheresses périodiques sont aggravées par le changement climatique. Plus de 80 % de la population vit avec moins de USD 1,90 dollar . De nombreux enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition sévère. L’EPER est active au Niger depuis la grande sécheresse des années septante. Elle aide les familles sédentaires travaillant dans l’élevage et l’agriculture à améliorer leurs conditions de vie sur le long terme et à se prémunir contre les sécheresses à venir. Lors de crises alimentaires graves, l’EPER et ses partenaires fournissent également une aide humanitaire.

Le programme pays de l’EPER contribue à réduire les périodes de famine récurrentes, qui surviennent chaque année entre deux récoltes. Le développement de filières agricoles (par exemple celle du moringa) permet de diversifier les sources de revenus mais aussi l’alimentation. Cela permet également de réduire la forte dépendance des familles paysannes à la brièveté de la saison des pluies, qui ne dure que trois mois. Garantir l’accès des familles d’éleveurs aux pâturages et protéger les terres agricoles sont également des éléments centraux du programme pays. Ces aspects favorisent la cohabitation pacifique des populations d’éleveurs et des familles paysannes sédentaires. A cette fin, l’EPER soutient les négociations portant sur l’aménagement de corridors pour le passage des troupeaux des éleveurs nomades et finance la construction d’abreuvoirs le long de ces corridors. Des commissions de droit foncier réunissent des personnes de tous les échelons administratifs, avec pour mandat de veiller au respect des corridors balisés. Elles facilitent également la gestion commune de la terre et de l’eau, car elles intègrent toutes les parties sur un pied d’égalité.