L’EPER lance une nouvelle campagne de solidarité : « Garder ses distances en se serrant les coudes »
La pandémie qui perdure continue de révéler des précarités souvent tues, que l’EPER vise à améliorer depuis 75 ans déjà. Active en Suisse et dans plus de 30 pays, elle doit constamment s’adapter et renouveler ses approches pour faire face aux besoins. La campagne « Garder ses distances en se serrant les coudes » reprend les pictogrammes officiels de l’Office fédéral de la santé publique en y ajoutant un message de solidarité. L’occasion aussi de montrer des projets innovants.
Du Bangladesh au Venezuela…
Dès le début de la pandémie, l’EPER a adapté ses projets aux nouvelles urgences : dans les camps rohingyas au Bangladesh, par exemple, prévenir la propagation a permis d’éviter, jusqu’à maintenant, une catastrophe humanitaire. Comment garder ses distances dans des camps surpeuplés ? Avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’EPER organise des formations aux normes « WASH » pour le personnel médical et apprête des centres médicaux avec du savon et de l’eau potable, tout en mettant en place l’évacuation des déchets. Des bâches, couvertures et masques sont distribués aux personnes déplacées. Au Venezuela, l'EPER travaille avec une organisation partenaire locale pour assurer la désinfection régulière du plus grand hôpital universitaire d'Amérique latine, à Caracas. En Ethiopie, l'EPER fournit à de nombreuses communautés, écoles et centres de santé, un accès sûr et durable à l'eau potable et à des installations sanitaires améliorées.
… de Genève à Saint-Gall
En Suisse, l’inventivité, les téléphones et les réseaux sociaux sont venus pallier la fermeture provisoire des activités en présentiel, avec un mot d’ordre : rompre l’isolement social et continuer d’aider, d’informer et de soutenir, souvent dans plusieurs langues, des communautés isolées et souvent mal informées. C’est le cas du projet Âge et migration dans les cantons de Vaud et Genève et de son pendant alémanique AltuM dans les cantons d’Argovie, de Soleure et Zurich. Visant des personnes migrantes seniors, dont parmi elles plusieurs personnes à risque, il fallait réinventer les offres « à distance ». Les informations en lien avec le droit du travail, les aides sociales et les mesures covid ont été diffusées via des groupes WhatsApp ou Viber. Des cafés-rencontres virtuels ont été organisés. Et ce dans plusieurs langues. Une permanence téléphonique psychosociale a été très sollicitée dans le canton de Vaud, où une webradio est en développement. Le programme AltuM prépare quant à lui des vidéos informatives sur la santé et la vieillesse.