L'EPER lance la radio Age et Migration

Les ondes, au-delà de la fracture numérique

Cette formule radiophonique constitue une alternative aux séances d’information, qui réunissent ordinairement plus d’une centaine de personnes dans les lieux de vie des communautés ciblées par Age et Migration. WhatsApp et Viber ont constitué des palliatifs temporaires, mais se sont révélés bien trop chronophages pour l’équipe et incomplets pour les bénéficiaires. Les vidéoconférences ont été tentées, mais la fracture numérique s’est fait sentir ; la majorité ne connaissait pas ces applications ou n’arrivait pas à créer de compte, d’autres n’avaient tout simplement pas d’ordinateur. Pour pouvoir informer le plus grand nombre possible sur des problématiques liées à la santé et la sécurité sociale, il a fallu innover : la radio s’est avérée un média idéal car il suffit de cliquer sur un lien pour obtenir un podcast, et ce même depuis son téléphone.

Les émissions sont animées à trois voix par les collaboratrices et collaborateurs d’Age et Migration et des personnes expertes invitées. Les thématiques ressemblent à celles traitées d’ordinaires par le projet, mais avec une perspective Coronavirus. Une émission est consacrée à la question de la Convention sur la sécurité sociale entre la Suisse et le Kosovo et son impact pour les retraités, une autre à la préparation nécessaire avant un retour définitif au pays à la retraite. La santé mentale, le droit au travail en temps de pandémie et le parcours migratoire d’un requérant kosovar, aujourd’hui à la retraite figurent parmi les sujets traités.

Ce projet pilote de quatre mois est en partie financé par la Chaîne du Bonheur. Si ces émissions radio ne remplacent pas le contact direct, elles pourraient être exploitées par la suite pour faire passer des informations d’une autre manière, mais aussi pour aborder des sujets sensibles comme la violence domestique ou l’alcoolisme qui nécessitent l’anonymat.

Les podcasts radiophoniques