Secours aux victimes de l’éruption volcanique en République démocratique du Congo
Le samedi 22 mai 2021, l’éruption inattendue du volcan Nyiragongo, situé à moins de 10km au nord de Goma (Nord Kivu) à l’Est de la République Démocratique du Congo, a provoqué le déplacement d’au moins 30 000 personnes et détruit certains villages et lotissements aux alentours de la ville. La lave a également coupé un axe routier majeur, détruit de nombreuses écoles et églises ainsi que des centres de santé. Dans la ville de Goma, plusieurs centaines de milliers d’habitants ont été privés d’accès à l’eau, trois réservoirs ayant été rendu inutilisables. Dès le lendemain de l’éruption, les équipes de l’EPER se sont rendues dans les zones sinistrées pour évaluer la situation humanitaire, constater ces dégâts, identifier les besoins prioritaires et préparer une réponse d’urgence, en coordination avec les autres acteurs humanitaires.
Cependant, à la suite de l’éruption, des secousses sismiques de plus en plus fréquentes se sont fait ressentir et ont créé la panique parmi la population. Certaines chaussées ont été fracturées et des maisons se sont effondrées. Jeudi 27 mai au matin, par crainte d’une nouvelle éruption, le Gouvernement a ordonné l’évacuation préventive de 10 des 18 quartiers de Goma. Plus de 400 000 personnes se sont alors dirigés à l’ouest de Goma – dans les villes de Sake et Minova – et au nord de Goma – vers les villes de Rutshuru et Kiwanja, où les lieux d’accueil ne sont pas adaptés à ces afflux de population, mais aussi à Bukavu au sud du lac Kivu ainsi qu’au Rwanda voisin. La situation humanitaire sur place continue d’évoluer d’heure en heure puisque, le 31 mai, parmi les familles qui ont quitté Goma la semaine passée, certaines commencent déjà à rentrer.
L’intervention d’urgence de l’EPER en faveur des populations affectées, financée par la Direction du Développement et de la Coopération (DDC) suisse ainsi que par des fonds propres de l’EPER, se décline en deux volets. D’une part, les équipes de la délégation humanitaire s’apprêtent à porter assistance aux déplacés en distribuant des kits composés de savons et de bidons notamment pour faciliter l’accès à l’eau potable des populations déplacées qui n’ont pas pu emporter le matériel adéquat. D’autre part, à Goma, l’EPER prépare le retour des populations qui commencent à rentrer et qui sont directement affectées par les conséquences des coulées de lave. L’approvisionnement en eau potable reste la priorité absolue. En outre, des latrines d’urgence seront construites et des sessions de promotion à l’hygiène seront organisées, notamment car le choléra est endémique dans ces régions.
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