L’accès aux populations démunies reste difficile pour le personnel humanitaire. A cela s’ajoute une dynamique politique presque imprévisible, aussi bien en Syrie que dans ses pays voisins. De ce fait, les gouvernements sont de plus en plus réticents à accueillir les personnes réfugiées syriennes à long terme. Leurs positions se durcissent. Dans ce contexte, l’agitation politique récente au Liban pourrait avoir des répercussions dramatiques, sachant que le pays a déjà accueilli environ un million de réfugiés de guerre syriens.
En outre, le système de santé syrien a largement fait les frais de la guerre et des sanctions prononcées contre le pays. Les autorités sanitaires ne disposent pas de ressources suffisantes pour surmonter la crise humanitaire résultant de la pandémie. Tout le pays manque de personnel médical formé, de tests, d’équipements de protection individuelle, d’hôpitaux, de médicaments, d’articles d’hygiène, etc. La Syrie a fermé ses frontières avec ses pays voisins : seul leur personnel humanitaire est autorisé à entrer.